Paris, la ville où j’ai grandi, où je me suis construite, où se trouvent encore ma famille, nombre de mes amis, des anciens collègues bref une partie de mon coeur est resté là-bas le jour où il y a cinq ans, nous sommes partis vivre avec mari et enfant à Bordeaux.
En ce soir du vendredi 13 novembre 2015, jour de chance au jeu pour certains, journée mondiale de la gentillesse pour d’autres (m’a rappelé ce matin mon petit garçon de six ans) la vie, l’espoir ont croisé le chemin de fanatiques, d’hommes croyants être des héros. Des héros de quoi au juste ? Au nom de qui ou de quels droits ?
Faire la guerre dans leur pays et ne pas accepter que d’autres nations viennent en aide à ceux qui n’ont décidé de rien et qui souhaiteraient vivre en paix tout simplement .
Pourquoi est ce si difficile de vivre les uns avec les autres, de se dire que le voisin ou ami a le droit de penser comme il veut ? La liberté doit elle coûter aussi cher?
Avoir un frère, une soeur, un parent ou un ami se trouvant potentiellement dans un bar, un restaurant ou encore une salle de concert ou tout simplement dans la rue, dans la mauvaise rue au mauvais moment et avoir peur même à des centaines de kilomètres.
Se sentir impuissant pour ses proches, se rappeler des moments joyeux passés dans cette salle de concert, dans ces rues et s’imaginer le chagrin et la détresse de ceux qui ont perdu un membre de leur famille cela n’est pas compatible.
Se dire que l’impensable n’est pas une limite pour certains et le plus dur c’est d’essayer de garder espoir.
Samedi 14 novembre 2015, le seul sentiment que je ressens c’est de l’incompréhension, je ne peux que penser aux victimes et à leurs familles.